21 Juin 2016
<<Le mensonge exige la mémoire ; mais il n'a pas de pieds, on l'attrape plus vite que le boiteux>>. Miguel de Cervantès ; Le petit-fils de Sancho Panza (1613).
<<Écouter, voir et se taire, sont choses rudes à faire>>. Miguel de Cervantès ; Le petit-fils de Sancho Panza (1613).
Don Quichotte est sublime
Quand est là Sancho Panza
L’un rond, l’autre efflanqué
Sur terres désertes, et arides ;
Combats si stériles et vains
Tous deux n’expriment rien
Si ne tourne l’aile des moulins
Privée du souffle du vent.
Contrairement à ce poète, à
Ce trouble questionnement
Pourquoi blanc et noir
Ne s’épousent-ils pas ?
Sans vantardise, j’assume
Un pied dans chaque case
Ainsi en moi ils se mélangent
J’avance, pas après pas.
Garçon triste et esseulé
Loin, ou bien tout près
La jolie fille épanouie
Seuls, sentier déserté ;
Ni ne se connaissent
Ni se sont jamais vus
Cheminent tout droit
Déjà l’un vers l’autre.
Nulle part, d’estuaire
Si de source en amont
Ni d’horizons imaginaires
Si d’infinies réelles utopies
Ne gouvernent nos esprits
L’équilibre vous est accordé
Si aux clameurs effrayantes
Suivent silences réparateurs.
Jour soleil chaud, et brun
Nuit lune blonde, et froide
Au clown blanc et sérieux
Bariolé complice l’auguste ;
A l’enfant souvent en pleurs
La mère donne sa patience
Face aux bordées d’insultes
Posé l’humour, indifférence.
A l’explosive tempête
Frêle barque enchaînée
Sur mer d’huile accoisée
Offerte la belle traversée ;
Face aux âmes guerrières
Inlassable, certaine répond
Chevillée au fond des coeurs
L’ardeur pacifique tranquille.