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Erdé plume libre. Presque naïf.

Ce lieu est mon espace de liberté, de poésie, de rêve, d'utopie. C'est rouge et vert, les couleurs de la vie et celle des arbres Espérance. C'est bleu et blanc, pour l'Envol et l'Enfance. C'est le jaune de certaines calligraphies, pour la lumière du soleil. L'infini légèreté de l'esprit de l'être toujours en devenir. Le rêve perpétuellement retrouvé. Le regard grand ouvert et lucide sur ce que je suis et ce que je fais. Le regard grand ouvert et lucide sur le monde qui m'entoure. Venez à ma rencontre, comme je viens à la vôtre...mains tendues, paumes ouvertes vers le ciel... Vive la Vie et Vive Vous et Vous mes amis(es).

MARIAGE LE 18 MAI 2013

MARIAGE LE 18 MAI 2013

La douce épouse de l’âne.
 

J’ai décidé, c’est ma Liberté pour vous en parler de l’appeler « Maternilla ». Tout à la fois pour la protéger de mes propos et aussi pour ménager son immense pudeur. De toutes les personnes que j’ai croisé tout au long de mon cheminc’est bien elle qui détient le plus de manière incontestable cette admirable qualité : la pudeur.
 

« Maternilla », ma douce, ma sensible épouse possède une science très fine de ce dosage des sentiments très importants pour un bon cheminement humain, surtout pour celui des « hommes ». Les femmes, enfin, celles que j’ai croisé jusqu’à aujourd’hui possèdent naturellement cette science là.
Pas toutes, il y en a, hélas qui se laissent atteindre par la perversité.

 

Pas « Maternilla ». Jamais je ne pourrai dire, penser et donc jamais je ne pourrai écrire : ma « Maternilla ».
Voilà, c’est le chapitre le plus difficile de mon recueil à écrire. Tout dire avec si peu de mots pour le dire 

 

Le Vraile Purle Sincère, sans « pathos », sans tricherie, mais avec sincéritéavec Force. Ce chapitre n’est pas un désaveu, mais un hommage total, sincèreune absolue reconnaissance.
Elle était belle, dans sa jeunesse. Elle est toujours belle, aujourd’hui dans sa maturité. Elle sera toujours belle, dans son éternité.
Elle est toujours belleCette beauté ne lui vient pas, ni de ses formes, ni des proportions harmonieuses de son corps.
Non sa beauté, lui vient totalement de son âme.
Et c’est pour cela que je l’aime tant. Durant une longue période de sa viemême elle, ne savait pas qu’elle était belle. Moi, je ne l’ai appris qu’à écouter, lentement le récit de sa vie.

 

Enfant je ne l’ai pas connueni vue, ni aiméeLe portrait que je vais vous livrer d’elle, c’est celui qu’elle-même a bien voulu me livrer d’elle-même.
C’est la raison, unique et essentielle pour laquelle, il m’apparaît à moi François Sécretejar qui croît bien la connaître et qui l’aime, en paroles et en actespour laquelle en dehors de tout intérêt matériel et financier, indispensable de venir ici témoigner.

Je l’aime plus d’ailleurs en parolesqu’en actes. Je l’aimePas de façon parfaite, pas sans colère, pas sans imperfection, pas sans me tromper sur ma conduite à son égard, ou à l’égard de son fils, pas sans violence verbaleMais jamais sans ignorer qu’elle était sa souffrancecelle qu’elle portait le plus secrètement possible notamment vis-à-vis de tout son entourageTémoigner au regard de sa propre vie et des vies de ceux qui l’ont accompagné, de plus ou moins prêt. Et d’ailleurs, pas toujours de façon aussi désintéressée qu’ils pouvaient le prétendre.
Vous ne retrouverez dans mon récit, aucun Nom, ni Prénom pouvant évoquer de près ou de loin cette histoireRespecter l’immense pudeur de la personne concernée et je vous l’avoue humblement, d’une part reconnaître mes tors à son égard.
A tel point que jamais, elle n’a trouvé en elle la force de se libérer de cette souffrance. Cette histoire est une histoire vraie.
Mais à ma bouche, au nom de mon amour pour 
ELLE, mon épouse majuscule, s’impose le silence. La pudeur enfin en moi installée.

 

« Maternilla » est devenuema sorcière douce, pas rouge. Pas sorcière où les amateurs de films gore l’entendent !!
 

Ma sorcière que je voudrais bien mieux aimer, que je ne le fais.
Non, une sorcière au sens de la maîtrise de certains éléments de la nature.

 

PAR EXEMPLE - LE SOIN AUX PLANTES.

 

Et ce n’est qu’un exemple. Le don aux autres dans le plus total désintéressement. Une sorcière pacifiste.
Une sorcière aimant les enfants, les touts petits, les un peu plus grands. Patiente et sachant parler aux adolescents en déroute.
Une sorcière aimante, patiente, face à un homme bien difficile à vivre, bien insupportable à aimer. Une sorcière, agissante dans le silence, une sorcière presqu’invisible.
Une sorcière au sens plein et entier du terme. Celle qui a refusé de combattre, certains membres de sa famille, bien qu’étant en toute légalité en droit de le faire, sans avoir à en rougir. Bien au contraire.
Comment n’aurais-je pas pu aimer telle sorcière, moi qui ai vécu la même situation ?
Non, n’allez pas penser que je ramène mon histoire à la hauteur de la sienneJ’essaye simplement de m’imaginer sa souffranceses difficultés.
Une des plus belle leçon, que m’a accordé généreusement la vie, c’est de ne jamais commencer une nouvelle portion de la route en accusant celles ou ceux qui m’ont jeté à terre, me faisant sortir du chemin de leurs vies respectives.
C’est ainsi que l’on grandit, et que l’on reprend son parcours. D’abord s’interroger sur ses propres responsabilités.
Si je tombec’est d’abord à moi, que je dois m’en prendre. Car c’est moi qui n’ai pas su résister aux coups que j’ai reçusou qui ai trébuché sur une scorie de ma propre pierreCelle que j’ai commencé à tailler, il y a trèstrès longtemps.
Au début de ce chapitre, je vous ai dit : « je vous dirai tout de ce qu’a été la vie de « Maternilla », ma sorcière douce, pas rouge ».

J’ai changé d’avis. Non par lâcheté, mais parce que depuis le début de l’écriture de cette histoire, ma vie a pris d’autres sentiers, et j’ai fait d’autres rencontres. Des événements ont bousculés ma vie.
« Maternilla » a eu une adolescence pas si facile qu’elle veut bien le dire. Je ne crois pas utile, ni pour moi, ni pour elle de vous en dire davantage. Sachez simplement que mon amour pour elle n’aurait pu éclore, grandirs’épanouir si je n’avais éprouvé de l’admiration pour elle.
Cette admiration naissant dans la nature même de son existence et du courage qu’elle a manifesté vis à vis des circonstances de sa propre vie.
Il faut je crois une immense force d’âme, pour se taire et fermer la porte de ses souvenirs sur de telles souffrances, et pour ne pas hurler sur les auteurs ou témoins de tels agissements.

 

« Maternilla » a cette force d’âme.
 

Je ne crois pas que j’en aurai moi-même été capableJe ne crois absolument en être capable un jour.
Par pudeur, et par respect à la fois pour elle et pour celle qui a accepté ave tant d’amour, tant de douceur de faire la route qui lui reste à mes côtés, je ne saurai entrer avec plus de détails dans cette partie de l’histoire.
Jamais je ne vous livrerai les mots que ma sorcière douce, pas rouge a pu me donner, jusqu’à ce jour de fin juillet de l’année deux mille quinze.
Je travaille, encore et encore pour qu’il y en ait plein, encore et encore et toujours. La raison pourtant impose à mon cœur d’être tel un inviolable tombeau.
Je me bats encore et encore et toujours contre mon pire ennemi et cet ennemic’est moi. Il est là, je le sens, je le toise, je m’en défends souvent d’être celui làCette espèce de vantard, d’imposteur. Ce mec intéressé et qui ne songe qu’à sa petite personne.
Qu’est-ce que cela doit être difficile, une véritable mission impossible d’être l’Epouse majuscule, d’un âne, tout minusculemais infernal paradoxe, un âne tout gonflé, tout boursouflé de lui-même.
Par amour et reconnaissance pour 
ELLE, mon épouse majuscule, celle à qui je dois d’avoir réussi tout a la fois à rassembler l’ensemble de mes écrits et la force de renoncer à les faire publierUne sorte de pré-testament.
Oui 
ELLE est mon épouse majuscule, je ne sais pas comment le lui dire en paroles. L’oralité me fait défaut, quand il s’agit de dire des choses tendres, quand il s’agit de dire des mots d’Amour, les mots vrais me font défauts.
Mon épouse douce et volontaire, ma terre mère, mon refuge au moment des pires tempêtes, ma barque silencieuse pour ma dernière traversée sur la mer accoisée.
« Maternilla » silencieuse sur ses propres blessures morales et physiques. Face à moi qui passe actuellement le plus clair de mon temps à gémir, et à geindre sur ma petite personne. 

« Maternilla » qui me nomme du doux qualificatif de : « Mon gros-chat ».
Elle le fait sans le dire  Pour ce qui me concerne, je le dis sans le faire.
Elle pose les actes tous les jours qui passentje le vois et c’est du réeldu véritable, du concret, du puissant, du fort, du solide. Elle sème autour d’
ELLE, le don de soi, et j’ai l’immense chance de faire partie des bénéficiaires.
 

Mon épouse ne dispense que le bien autour d’ELLE parce qu’elle est le bien en elle-mêmeParce que le bien et toutes les vertus qui le servent sont en ELLE.
Jamais même entre guillemets vous ne lirez ici, le moindre récits écrit de sa mainPourtant ses mots doux écrits à la hâte sur des petits bouts de papier que je trouve cachés sous mon oreiller en rentrant de mes réunions d’apprentis pseudo-philosophes, ces mots d’amour je les ai tous gardés. Ici, dans notre île adoptiveoù je m’efforce en regardant la mer de ne plus tourner mes regards en arrièreC’est chose encore bien difficile pour moi.
Tout ce que je viens de vous raconter, existe. C’est mon quotidienl’exigence du chemin qu’elle trace devant moi, pour moi, avec moi.
C’est ainsi. C’est sa manière à elle de me dire avec plus d’actes que de grandes déclarations de continuer, ma route vaille que vaille, à ses côtés. Je suis toujours là. Vieillissant, mais c’est la plus importante des preuves que je puisse vous donner de son existence.
Sa sublimissime manière qui n’appartiens qu’à 
ELLE de m’aimer et de me le prouver.

 

Ensemble, tous les deux « Maternilla » mon épouse voilà ce que nous avons en commun, le cri là, qui précède vient du plus profond de mon vieux cœur rapiécé.

 

 

©Rémy Ducassé dit Erdé, le Jeudi 21 Septembre 2017.

 

ELLE EST LE PONT QUI ME PERMETTRA D'ALLER PAS À PAS VERS L'AUTRE RIVE...

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